LOUP ♦ take a breath, take it deep.

Invité

“ parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi
parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas. „

vanessa paradis.

© made by tumblr.
― loup india griffin .

____________feat. megan perfoxion

________22 YO ☞ MIAMI, USA, 01/12/1988 ☞ AMÉRICAINE ET BRÉSILIENNE ☞ AMÉRICAINE
_____ORGANISATRICE DANS L'ÉVÈNEMENTIEL (surtout les mariages) ☞ HETEROSEXUELLE (ou si peu) ☞ CELIBATAIRE ☞ HEARTLESS.

✄ Montréal veut connaître ton histoire.

« Va te faire mettre Duncan. » Comme vous pouvez le constater, la délicatesse n'a jamais été le point fort de Loup, mais elle l'assume pleinement. Cet imbécile n'était autre que son amour de presque toujours. Elle l'avait rencontré lors de l'un des congrès de sa mère, grand nom dans l'art. Un vernissage d'une nouvelle galerie, elle et lui dans la même pièce, et on ne peut dire non, me trompe-je ? Ils s'étaient fréquentés pendant plus d'un an, et rien de plus naturel qu'une demande en mariage. Et que de se perdre dans ses mots. L'amour, un sentiment qui vous enlève toute raison. Et Loup n'avait pas échappé à la règle. Elle avait cru qu'il n'avait d'yeux que pour elle, et bien vite, son petit nuage avait disparu. Très vite, c'était devenu plus j'ai mal, plus j'espère. Croire bêtement, que votre propre mère ne pouvait pas vous dire ça. Que vous faire de la peine ainsi, c'était totalement bête. Et surtout, impossible. Et pourtant, elle avait bien trouvé Duncan, son fiancé, dans le même lit que sa mère. Une relation qui durait depuis maintenant quatre mois, et personne n'avait vu quoi que ce soit. « Mais elle est la femme de ma vie. (...) Excuse-moi Loup, j'espère qu'un jour, tu trouveras la force de me pardonner. » Des larmes coulèrent le long de sa joue, et le poing serré, elle releva la tête, et tenta de sourire. « J'espère que tu pourras un jour me réparer ce que tu as détruit. » Sur ce, elle assembla ses affaires, et sortit de la maison. Une fois dans le taxi, elle essuya ses larmes, tout en regardant la bague de fiançailles encore à son doigt. Avant de la jeter violemment à travers la vitre, et de pleurer à chaudes larmes. Pourquoi est-ce que le bonheur semblait toujours l'éviter ? Comme si lorsque leur route semblait se croiser, l'un d'entre eux prenait un raccourci, et laissait l'autre sans rien, comme une pauvre petite chose. Et cela avait débuté depuis sa plus tendre enfance. A l'âge de six ans, Loup perdit son père, tragiquement, dans un accident de voiture. Et elle avait dû s'habituer à sa mère, qui au départ, n'était préoccupée que par son travail. Et comme l'homme naît bon, on tente de laisser une autre chance à la brebis égarée. On ose croire qu'on ne trompe qu'une fois, et à chaque fois, on reçoit une belle déception. Il fallait qu'elle parte, qu'elle change d'air, qu'elle change de vie.

« Ce baiser, il signifiait quoi pour toi, hein ? » Aucune réponse ne put sortir de la bouche de Claire. Cette blondinette était devenue la meilleure amie de Loup, dès son arrivée à Montréal. Étant nouvelle et complètement détruite après la découverte du poteau rose à Miami, elle lui avait servi de guide à travers la ville, lui avait découvrir tout ce qu'il y avait à découvrir, et les deux jeunes femmes s'étaient rapprochées. Pas au point d'imaginer cette scène possible un jour. Elles s'étaient embrassées. Là, maintenant, comme ça, d'un geste brusque, presque de rage, comme retenu depuis tous ces mois. Et pourtant, Loup ne semblait pas ressentir les mêmes sentiments envers Claire. Elle était une bonne amie, c'est certain, mais pas jusqu'à l'amour. « Je n'en sais rien. Et pour toi ? » Loup ne trouva rien à dire non plus, ou du moins pas tout de suite. Elle ne s'était jamais autant préoccupée d'un baiser. Ce n'était rien après tout, une erreur de parcours dirons-nous, mais Claire comptait pour elle, et lui faire du mal la mettrait hors d'elle. Non, elle devait la ménager, et lui faire comprendre délicatement qu'elle n'était pas intéressée. « Et bien je dirais qu'on a sûrement trop bu ma Claire. Et que demain matin, on en rira, tu verras. » Sur ces bonnes paroles, les deux amies s'endormirent, en riant. Mais au fond d'elles-mêmes, elles sentaient que le piège se refermait de plus en plus. Quoi qu'il en soit, Loup, elle, entre temps, avait connu beaucoup d'hommes, ou si peu, mais en ne s'attachant jamais, ce serait bien trop stupide. Même si il semblerait qu'elle se rapproche de l'un d'entre eux, et peut-être bien de Claire. Qui a dit que l'amour était simple ?

✄ Parles-moi d'amour.

Parce que l'amour c'est bête. Ce n'est qu'une façon déguisée de souffrir. De se faire du mal gratuitement. Je suis peut-être folle, mais pas assez pour être masochiste. Côté douleur, j'ai déjà donné. Dire « je ne sens plus mon cœur », j'ai connu pendant des heures. Je dis stop maintenant. Bien entendu qu'il faut avoir vécu, qu'il faut avoir tout connu, mais j'en ai marre tu vois ? Je ne sais pas si tu sais ce que ça fait, de se dire qu'il ne reviendra jamais, qu'une autre lui dire ce que tu dois lui dire, qu'une autre l'embrassera alors que tu aurais dû le faire. Ça suffit. Mon ancien fiancé m'a trompée avec ma propre mère, oui, ma propre mère. Et depuis, disons que mon métier n'a plus vraiment de sens pour moi, le mariage, du grand foutage de gueule. Mais je suis bien obligée de continuer, et de me dire que ça se passera mieux pour les autres. Et je passe donc de lit en lit, de bras en bras, sans m'attacher maintenant. L'attachement n'est qu'une chose totalement futile et masochiste : savoir que l'autre va un jour partir, et pourtant, continuer de l'aimer un peu plus chaque jour.

✄ Parles-moi de toi.